« Pour grandir, on a besoin de ses racines », dit Philippe Sarran sur RTL

Philippe Sarran est un homme en quête d’identité. Il a écrit Dites-moi d’où je viens avec Frédéric Veille, journaliste à RTL. Enfant adopté, il y raconte son parcours du combattant pour retrouver sa famille biologique. Malgré une enfance heureuse, il a l’impression qu’il lui manque une partie de lui-même.

« J’ai 50 ans aujourd’hui, je me suis toujours posé la question, en âge d’être papa moi-même, de ce que je répondrai si mon gamin me regarde droit dans les yeux et me demande ‘On vient d’où?' », s’interroge Philippe Sarran.

« Tout au long de ma vie, et celle de mon frère jumeau, on a essayé à plusieurs reprises de trouver nos racines, nos origines. C’est pas mes parents qui m’intéressent, c’est ce besoin d’origines« , explique l’écrivain. « Pour pouvoir grandir et s’établir dans sa vie, on a besoin de ses racines », ajoute-t-il.

La mort du père adoptif comme déclencheur

Né le 24 avril 1967 à Paris, dans le 14e arrondissement, et abandonné au bout de trois mois, Philippe Sarran est adopté avec son frère jumeau en février 1968 après un passage en pouponnière. Un départ de vie dont l’adulte il n’a aucun souvenir adulte. Philippe Sarran apprend à l’âge de six ans qu’il a été adopté.

C’est d’abord incompréhensible pour nous. Notre père adoptif physiquement, nous ressemblait étrangement, ce qui était très troublant pour nous », explique-t-il. Une forme de filiation existait donc malgré tout. La mort de ce père est le déclenchement de ses recherches.

Des lois déconnectées de la réalité

Il découvre en 2001 que sa mère est une escort girl et son père un truand corse assassiné, et surtout que sa mère est une habituée des abandons puisqu’il a cinq frères et sœurs, dont Mireille, qu’il retrouve. Concernant sa mère biologique, « elle ne m’intéresse pas », « elle ne m’aurait rien apporté », assure Philippe Sarran.

Ce livre, c’est aussi le récit du parcours du combattant des enfants qui veulent retrouver leurs origines. « On se frotte à une institution, à des lois que je trouve complètement déconnectées de la réalité », se désole Philippe Sarran. « Ce mal-être, on ne le considère jamais », confie l’enfant adopté.

Adoption : « Pour grandir, on a besoin de ses racines », dit Philippe SarranCrédit Image : PHILIPPE HUGUEN / AFP |
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Source : www.rtls.fr