Convention de La Haye
01 juillet 1999

Adoption depuis 1980 – 2017
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Activités actuelles de notre cellule Brésil :

  1. RENCONTRES : vous proposer des visioconférences pour discuter à huit clos entre adoptés du Brésil sur des thématiques liées à l’adoption. Parfois nous pouvons aussi en faire avec la présence de professionnels ou autres intervenants, qu’ils soient adoptés ou non.
  2. DÉSARCHIVAGE : vous relayer les procédures existantes pour désarchiver votre dossier d’adoption en France et surtout au Brésil : c’est à dire pour récupérer le maximum de documents existants liés à l’histoire de votre adoption. Dans l’immense majorité des cas, seuls les documents finaux du processus de votre adoption ont été remis à vos parents adoptifs avant qu’ils ne repartent avec vous en France/Belgique. (en savoir plus)
  3. RECHERCHE DES GÉNITEURS : vous orienter vers nos partenaires compétents dans le cas où vous souhaiteriez chercher votre famille biologique.
    Vous devez être prévenu d’avance que, si vous n’avez pas vos documents brésiliens et surtout si vos documents ne contiennent pas au moins le nom d’un membre de votre famille biologique alors il sera particulièrement difficile de trouver la/les personnes recherchées. Mais rien n’est perdu d’avance, et il faut tout tenter. Il vous sera peut-être demandé de faire désarchiver (voir point numéro 2 ci-dessus) votre dossier au Brésil avant de tenter la moindre recherche. (en savoir plus)

mars 2021 : nouvelle équipe, nouveau projet

Notre cellule Brésil de la VDA se relance depuis le début du mois de mars 2021, après une période de plus d’un an quasi inactive due à un manque de bénévoles disponibles.

Nous avons une nouvelle équipe, et nous avons choisi de focaliser nos activités sur le thème global de la recherche des origines.

La cellule Brésil se charge donc d’offrir régulièrement un lieu d’échange (objectif numéro 1 de la VDA) par l’intermédiaire des événements-visio qui évitent tout problème de distance pour les intéressés, et qui permettent de faire du partage d’expérience entre adoptés du Brésil concernant la recherche de la famille biologique, pour se conseiller les uns les autres. En parallèle, la cellule Brésil fait appel à des partenaires qui se chargent de faire la recherche concrète des membres de la famille biologique.

Journée du 05 mai 2018 (Crédit photo: YRVEF)

Discours de Aude Crespel- Douay, responsable cellule Brésil.
Le 05 mai 2018 à l’Ambassade du Brésil à Paris »

Histoire de l’adoption au Brésil depuis les années 1970

« Il y a deux histoires concomitantes

  • L’adoption « traditionnelle » et légale

En 1980, le Brésil est le 4è pays pour l’adoption internationale. Il y a un décroissement dans le milieu des années 1990 suite à l’adoption de la loi dite loi « du statut de l’enfant et de l’adolescent ». En effet, cette loi préconise que l’enfant reste dans sa famille voire dans sa communauté d’origine. Le Brésil favorise maintenant l’adoption intra-nationale avec à ce jour environ 27000 Brésiliens candidats à l’adoption et à peu près 8000 enfants adoptables.

Du reste, c’est pour cela qu’en France, il y a eu 95 adoptions d’enfants Brésiliens en 2006, 39 en 2008 et 13 en 2010. Le chiffre reste stable depuis quelques années avec une trentaine d’adoptions par des Français. Il y a 300 adoptions par an d’enfants Brésiliens à l’international aujourd’hui.

A l’époque de l’approbation de la loi, plusieurs juristes ont protesté en faveur de l’adoption internationale. Ils estimaient que l’adoption était un acte de générosité et que l’enfant issu d’un milieu défavorisé devait être adopté par des personnes provenant de pays riches où il serait élevé « comme un prince, avec tout le confort et les soins médicaux. »

Dans le camp adverse, d’autres défendent l’idée de garder  « la culture d’origine, les racines, la patrie et les valeurs de l’enfant ».

A aucun moment finalement ne semble se poser la question de la possibilité pour les familles biologiques de garder leur enfant. Les jugements en faveur de la déchéance de l’autorité parentale sont émis à la discrétion des juges ; la pauvreté étant l’une des principales causes de cette déchéance d’autorité parentale.

Pour rappel, les données de l’Institut Brésilien de géographie et statistique montrent que 50 millions de Brésiliens vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 25% de la population, dont 17 millions sont des enfants de moins de 14 ans.

  • Les adoptions illégales

Suite aux premières adoptions internationales dans les années 1970, les familles biologiques commencent à parler de « commerce de bébés ». Et ce, surtout au milieu des années 80. Les avocats intermédiaires peuvent toucher jusqu’à 10000 dollars par enfants.

Dans la décennie 1980-1990, + de 10000 enfants ont été trafiqués, presque 3 enfants/jour !

Les adoptants ne sont pas toujours au courant et les familles biologiques peuvent être dupées par des intermédiaires peu scrupuleux.

  • L’adoption à la brésilienne

L’adoption à la brésilienne est le fait de ne pas enregistrer la naissance d’un enfant dans les formes. De modifier le nom des parents, de falsifier l’acte de naissance et ce, sans passer par les voies légales. C’est ainsi que l’enfant devient l’enfant biologique de ses parents adoptifs. De ce fait, l’enfant n’est pas considéré comme étant adopté. Nombreux sont ceux qui apprennent leur adoption sur le tard, voire qui ne l’apprennent pas du tout !

La loi du 12 octobre 2009, dite « lei da adoção » considère l’adoption à la brésilienne comme un « crime contre l’état de filiation ». La peine encourue quand ce crime est avéré peut aller de 2 à 6 ans de réclusion. Au-delà de l’acte d’adoption, qui peut être perçu comme un moyen plus facile d’avoir un enfant, cela ouvre aussi la voie à d’autres crimes tels que le trafic d’enfants. Cette négation des origines quant à elle a été reconnue par les professionnels comme provoquant chez ses enfants des « dommages psychologiques irréversibles ».

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Le Brésil
Amérique du Sud

Capitale
Brasilia

Langue officielle
Portugais

Chef de l’Etat
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Nature du régime
République présidentielle fédérale

Anna Mello, correspondante VDA au Brésil interviewée par la radio RFI (mai 2018)

Site du Consulat / Page brésiliens adoptés
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Remerciements de la Consul du Brésil (Paris) aux adoptés brésiliens – Journée du 05 mai 2018